L'automutilation...{Discussion n°5}
Coucou tout le monde. Je reviens aujourd'hui pour vous parler d'un sujet sensible et même je dirais tabou, mais qui est important : l'automutilation. Tout d'abord, je tiens à dire que cet article n'est pas du tout à titre incitatif, bien au contraire, il a été écrit et réfléchit longuement pour aider et informer ceux qui passeront par ici. Je ne parlerai en aucun cas d'expérience personnelle et/ou qui concernerait quelqu'un de mon entourage. Et je m'excuse d'avance si il m'arrive d'avoir des propos maladroits ou qui puissent être mal interprêtés.
- Qu'est-ce que c'est ?
L'automutilation ou autodestruction si vous préférez, est une chose dont peu de personnes parlent alors que cela concerne beaucoup de monde, surtout entre 12 et 25 ans où 1 personne sur 10 est concernée, en particulier les femmes. Contrairement aux idées reçues, ce n'est pas un acte avec des intentions suicidaires, malgré que cela puisse mener à la mort, mais le fait de s'infliger intentionnellement et à plusieurs répétitions du mal physique et de vouloir par cet acte ne plus ressentir, ou affaiblir une douleur profonde et mentale. Une personne qui se mutile est une personne qui souhaite vivre, en faisant passer sa douleur intérieure en mal physique pour ne plus avoir à vivre avec.
- Formes d'automutilation :
Il y a pleins de types d'autodestruction corporel, comme : la plus connue, la dégradation cutanée (coupures, blessures, griffures, brûlures, abrasions, coups...), la trichotillomanie (arrachement de poils : cheveux, cils, barbe...) ou encore l'ingestion de substances toxiques et néfastes.
Les troubles de conduites alimentaires comme la boulimie ou l'anorexie, ne sont généralement pas considérés comme de l'automutilation car les dommages infligés à l'organisme ne sont pas intentionnels ; même si l'anorexie (ou boulimie) et l'autodestruction peuvent être rattachés et suivis. Ce que je veux dire, c'est qu'une personne qui se mutile peut arrêter cet acharnement pour ensuite passer aux troubles alimentaires et vice versa. Ces deux actes sont liés.
- Le suicide ?
Comme je l'ai dis dernièrement, le suicide n'est pas considéré comme de l'automutilation. Bien qu'il ne soient pas directement liés, les blessures intentionnelles réalisées par l'individu peuvent conduire et mener à son décès ; ce qui est le cas pour 40 à 60% de personnes qui se mutilent. Malgré tout, les 100% de personnes sont considérées pour la plupart du temps comme étant suicidaires, ce qui est inexact.
- Causes de passage à l'acte :
Il y a pleins de raisons qui mènent à s'autodétruire, et celles-ci sont caractérisées en deux catégories : l'état dissociatif et l'état de dépersonnalisation.
L'état dissociatif regroupe tous les troubles dus à un traumatisme touchant la conscience, la mémoire, l'identité ou la perception de l'environnement quant à l'état de dépersonnalisation, il regroupe tous les sentiments de perte de sens de soi même dans lequel un individu ne possède aucun contrôle de la situation (☝à ne pas confondre avec déréalisation).
Etat dissiociatif : dépression, stress, anxieusité, troubles de conduites alimentaires, maltraitance et violence (morale, physique ou sexuelle).
Etat de dépersonnalisation : troubles de la personnalité (borderline), addiction substantielle, schizophrénie et refus d'expression sur une douleur intérieure.
Ces termes évoqués sont vagues et peuvent inclure mille et une raisons qui mènent à se faire du mal physique.
Etat dissiociatif : dépression, stress, anxieusité, troubles de conduites alimentaires, maltraitance et violence (morale, physique ou sexuelle).
Etat de dépersonnalisation : troubles de la personnalité (borderline), addiction substantielle, schizophrénie et refus d'expression sur une douleur intérieure.
Ces termes évoqués sont vagues et peuvent inclure mille et une raisons qui mènent à se faire du mal physique.
- Un cercle vicieux ?
Lors du passage à l'acte, même si c'est difficile à croire, la personne en question libère de l'endorphine, une sensation de "plaisir" ; ce qui va l'entraîner dans un cercle vicieux, car à chaque fois qu'elle ressentira une nouvelle fois cette douleur morale, elle voudra recommencer.
Il faut comprendre que cette personne, si elle passe à l'acte, c'est qu'elle se sent mal et un minimum seule, car sinon elle trouverait un autre moyen de dissimuler son mal-être. Elle en parlerait à quelqu'un, prendrait une feuille de papier et un stylo pour écrire et décrire sa douleur, elle trouverait un moyen de s'en sortir, mais pas l'automutilation, et encore moins le suicide.
A partir du moment où une personne se renferme dans une pièce pour se faire du mal, se met à l'écart, qu'elle n'en parle pas, elle se sent seule, et continuer à être dans ce cercle vicieux ne l'aidera pas, mais au contraire, la fera sombrer davantage dans la solitude et la culpabilité. Mais le problème, c'est qu'elle va recommencer, et plus elle le fera, plus elle se sentira seule. C'est une chaîne sans fin. (Enfin, c'est l'impression que cela donne, car ce n'est pas facile de s'en sortir, mais tout le monde, peut importe les circonstances peut y arriver, on en parlera par la suite).
- Contact avec la société :
Généralement, les personnes qui pratiquent l'automutilation ne sont pas exhibitionnistes, et cherchent plus à cacher leurs blessures. D'un côté, c'est un appel à l'aide car peut être qu'en parler à la bonne personne les sortiront de ce cauchemar, mais c'est aussi une forme de renfermement sur soi-même, qui peut être suivi de désocialisation. Elles n'osent pas en parler par peur de ne pas être comprises ou même d'être jugées. Il faut aussi accepter qu'une personne n'ayant pas vécu cette situation ne puisse pas comprendre mais il ne faut pas la laisser vous juger. Il faut accepter que par la surprise ou la déception, votre interlocuteur puisse être maladroit tout en voulant vous aider. Si c'est le cas, ne vous frustrez pas et essayez de lui expliquer le problème. Surtout, sachez que vous n'êtes pas seul, vous avez de la famille ou des amis. Et si vous ne pensez pas avoir cette personne à qui parler dans votre entourage, il existe des psychologues ou psychiatres et même pleins de forums auxquels vous pouvez vous inscrire anonymement pour parler avec des personnes ayant eu une expérience similaire à la votre.
- Aider une personne à s'en sortir :
Ce n'est pas toujours facile de faire face, de comprendre et d'accepter qu'une personne ou un proche puisse s'automutiler. Mais quoi qu'il en soit, comprenez qu'une personne se confiant à vous à ce sujet à besoin de vous, de votre soutien et non votre jugement. Alors faîtes attention à vos paroles, à ne pas blesser davantage la personne, car elle a tout sauf besoin de ça. Pour commencer, écoutez-la, cherchez à la comprendre, dîtes lui que vous êtes présent pour elle si elle souhaite en parler, que vous la soutenez, qu'elle peut vous faire confiance, et que vous n'avez pas envie de la voir souffrir.
- S'en sortir :
Ne restez pas seul, ne vous renfermez pas. Parlez ou écrivez, chacun à sa propre méthode pour s'en sortir, il n'en existe pas 5 ou 10 mais une infinie, et une propre à chacun.
Je vais vous proposer les quatre principales selon moi :
- La volonté. Sans volonté, on ne fait rien. Si vous avez le courage d'admettre que vous voulez arrêter et vous en sortir, c'est déjà une grande étape de réalisée.
- Comprendre. Avant de laisser tomber vos lames et vos ciseaux, comprenez-vous. Cela vous évitera de rechuter mais aussi d'avancer dans votre vie sans vous demander pourquoi avez-vous fait cela. Vous vous sentirez sans doute plus soulagé.
- Faire la paix avec soi-même. N'ayez pas honte, n'ayez pas peur du regard des autres. Acceptez-vous tel que vous êtes devenus, soyez fiers de ne plus vouloir vous faire du mal. Vous aurez sûrement des cicatrices pendant des années mais n'oubliez jamais ce que vous aurez appris avec ceci et gardez en mémoire que vous avez été courageux et que vous avez beaucoup de mérite à en être sortis.
-Et si vous rechutez, ne culpabilisez pas, valorisez vos efforts. Avec tout le courage et la volonté que vous puissiez avoir, vous pouvez vous en sortir.
Je vous remercie d'avoir lu, c'était important pour moi de m'exprimer à ce sujet et n'hésitez pas à partager cet article si vous l'avez trouvé intéressant. Je vous dis à bientôt, prenez soin de vous.💋
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